Vol QF14 pour Sydney (et environs)

September 20th, 2013

G’day friends and welcome in Oz !

Youpi, en enregistrant nos bagages en Nouvelle Zélande, on nous a enfin demandé notre avis sur notre placement dans l’avion. Nous avons pu choisir l’option « ne pas être coincés dans la rangée du milieu » et lui préférer le hublot. Quel plaisir, en arrivant au-dessus de Sydney la gigantesque, de pouvoir jouir de la vue et de contempler depuis les cieux l’étendue de la mégapole. Bonus en prime, nous avons même distingué l’Opéra, preuve que nous arrivions bien au bon endroit.

Une fois sur le plancher des vaches, nous commençons facile : pas de métro ou de bus à prendre, nous sommes accueillis par notre famille qui vient nous chercher à l’aéroport (oui, nous avons de la famille un peu partout sur le globe et c’est assez top !). Nous prenons le temps d’agréables retrouvailles, avant de nous rendre à notre hébergement, dans le quartier de Kings Cross. Aussi animé que son homologue parisien, ce « Pigalle » local nous intéresse surtout pour sa situation centrale qui nous permet de rayonner et de découvrir le cœur de la ville à pied. Nous avalons les kilomètres pour découvrir la City, centre économique avec ses buildings d’affaires et ses grands magasins chics ; Circular Quay, d’où partent les ferries qui traversent la baie de Sydney ; Newtown, le quartier branchouille où se succèdent galeries d’art, antiquaires, bouquinistes et clubs de jazz ; et bien sûr, nous faisons plusieurs fois le tour de l’Opéra, en admiration devant les traits si gracieux du bâtiment. Nous regardons à tout hasard les tarifs des représentations, mais nous sommes obligés de constater que nous ne pourrons le découvrir que de l’extérieur. Alors on en profite pour le regarder sous toutes les coutures de ses grandes voiles blanches : de près, de plus loin depuis de Sydney Harbour Bridge, d’encore plus loin depuis l’autre rive à North Sydney, puis en repassant devant en ferry…  

Nous aimons marcher dans les grandes villes, cependant, ici, les transports deviennent indispensables. Sydney est tout simplement immense ! Par endroit, elle s’étend sur près de 100km de long. Les bus que nous empruntons pour visiter certains quartiers plus éloignés peuvent rouler une bonne heure, sans trafic majeur, avant que nous arrivions à destination. Si chaque district possède son âme et son esprit, d’une manière plus générale il émane de la ville une dimension ultra-cosmopolite et très ouverte. Les Sydneysiders y sont fortement attachés, c’est une grande fierté pour eux.

Après la visite de la ville, direction ses musées. Le Musée d’Histoire Naturelle accueille l’expo des résultats du concours photo organisé annuellement par la BBC, qui récompense les meilleurs clichés de vie sauvage. On passe y prendre quelques techniques de photographes que l’on essayera de mettre en application par la suite. Côté nature, animaux et vie sauvage, on va avoir de quoi s’entraîner ici. Nous espérons que vous remarquez l’évolution ! Dans les étages du musée, on apprend plein de choses sur la faune extrêmement riche d’Australie. Et extrêmement dangereuse aussi. On frissonne en découvrant que si l’on ne meurt pas dévoré par un requin blanc ou par un crocodile, ce sera sous la morsure d’une araignée ou d’un serpent, ou terrassé par une méduse, une pieuvre ou une abeille tueuse. Nous ne pensions pas l’Australie si périlleuse ! Sous chaque prédateur, un écriteau nous explique les risques élémentaires à ne pas prendre si l’on souhaite s’en sortir vivant, et nous rassure : tous ces gentilles bébêtes confondues n’ont accroché qu’une vingtaine de personnes à leur tableau de chasse, durant le siècle dernier. On va pouvoir explorer le continent tranquille.

Nous allons nous remettre de nos émotions autour d’un verre, sur la terrasse panoramique du Musée d’Art Contemporain, qui offre une vue magnifique sur la baie, le Sydney Harbour Bridge et l’Opéra. Le musée, chauvin mais intéressant, ne présente dans sa collection permanente que des œuvres d’artistes australiens. Une expo temporaire met à l’honneur l’art aborigène contemporain, qui a gagné ses lettres de noblesses ces dernières années. On y retrouve les fondamentaux de l’artisanat aborigène (représentations de la nature, pointillisme, motifs géométriques…), réinventés à travers des matériaux modernes ou des installations numériques. Un mélange assez détonnant.

Nous passons le dimanche en famille. C’est bien chouette d’avoir notre propre guide pour nous faire découvrir la vie locale. Nous allons nous balader du côté de Botany Bay, importante dans l’histoire de l’Australie, puisque c’est ici que le capitaine Cook accosta et décida de bâtir une colonie britannique. Le week end, la baie est prise d’assaut par les familles qui viennent profiter du soleil. Après une promenade le long de la mer, nous allons reprendre des forces autour d’un délicieux Yum Cha. Cette tradition asiatique est devenue incontournable pour les Sydneysiders. A tel point qu’en arrivant au restaurant, nous sommes obligés de faire la queue et d'attendre d’être placés. Une fois à notre table, des petits chariots défilent, nous proposant des raviolis à la vapeur, de nems, des soupes, du tofu frit… A chaque plat à partager que nous choisissons, les serveurs tamponnent une case sur une carte qui sert d’addition à la fin du repas. Concept très sympa. L’après-midi, nous remontons jusqu’à Watsons Bay, à l’extrémité Sud de la Sydney Harbour. De là, nous admirons les ombres des gratte-ciels de la City, dessinées par le coucher de soleil.

8 jours dans une ville aussi immense, c’est largement assez pour nous. Nous décidons de nous mettre au vert et organisons la suite de notre séjour sur le continent australien. A nouveau pays, nouveau van. Malheureusement pour nous, nous avons fait les choses dans le mauvais ordre : l’Australie est bien plus chère que la Nouvelle-Zélande, en matière de location de camping-cars. Et à budget équivalent, nous nous retrouvons avec une version low-cost du petit van rutilant que nous avions chez les Kiwis. Notre nouvelle maison roulante date de 2003 et affiche 550 000 km à son actif. L’antique poste radio est même équipé d’un lecteur K7 ! Dommage, j’en ai toute une collection au grenier, en France. La machine ronronne comme un 33 tonnes quand nous démarrons, et le levier de vitesses n’est plus de première fraicheur, mais bon, on s’y fera. Il y a des côtés positifs : l’espace intérieur se révèle mieux aménagé que certains studios parisiens et le lit est confortable. Alors c’est parti ! Il s’agit maintenant de sortir de Sydney. Je ne souhaite pas l’expérience à mon pire ennemi. Le challenge « conduite à gauche volant à droite » étant à peu près maîtrisé, on y rajoute pour pimenter « boite manuelle à gérer avec la main gauche mégapole de 5 millions d’habitants heure de pointe autoroute à 10 voies en plein centre-ville ». J'applique à la lettre les indications de mon copilote de choc, et nous nous en sortons relativement bien, avec juste ce qu’il faut de stress.

Après avoir bien rigolé avec le coup des Alpes du Sud néo-zélandaises, nous nous retrouvons cette fois dans les Blue Mountains australiennes, qui ne sont pas sans rappeler notre ligne bleue des Vosges. Mal du pays ou coïncidence ? Bon, ces montagnes-ci sont un peu plus vastes… A la mesure du continent, quoi ! Elles présentent une succession de canyons et de vallées profondes, colonisées par des eucalyptus. Sous l’effet de la chaleur et du soleil, l’huile des arbres dégage une légère brume bleutée, qui donne son nom au lieu. Nous y passons 3 jours à randonner, nous descendons au fond des canyons pour découvrir une épaisse forêt tropicale humide et nous remontons sur des sentiers escarpés presque à même la paroi rocheuse, pour accéder à de somptueux panoramas. Le seul souci de cet agréable endroit, c’est la température. Si à Sydney nous nous moquions gentiment de l’hiver austral et de ses 20°C, dès que l’on se dirige vers les hauteurs, ça caille ! Et après avoir retrouvé le soleil et la chaleur, c’est dur de lui dire au revoir. On décide donc de redescendre sur la côte et d’aller explorer la Nouvelle Galles du Sud, en dessous de Sydney.

On vous l’a dit, cette année nous avons du bol avec les grands événements. Nous sommes de passage à Kangaroo Valley, paisible hameau de 320 habitants non loin de la côte, pile poil pour le Celtic Festival. Chic, nous qui avons raté le Festival Interceltique de Lorient, on va pouvoir se rattraper ! Ou pas. En lieu de festival, on se retrouve dans une sympathique kermesse de village, où nous avons droit à des démonstrations de danses celtiques, par le club des enfants de l’école primaire de la commune. Le club du 3ème âge quant à lui, nous offre un concert de cornemuses, qui mériteraient d’être réaccordées. Le tout, assorti de 3 guitounes qui vendent des saucisses, des frites et des billets de tombola. Sacré festival ! C’est très drôle de se retrouver là, parmi les locaux, enchantés du spectacle et qui applaudissent pour encourager leur progéniture. Les touristes ne sont pas très nombreux, on se demande pourquoi.

Nous campons en bordure du village, dans la nature, et nous comprenons pourquoi Kangaroo Valley porte son nom. Partout sur le terrain mis à disposition pour les campeurs, sautillent joyeusement ces animaux emblèmes du pays. Ils sont accompagnés de wombats, autre marsupiaux natifs d’Australie. Moins craintifs que les kangourous qui détalent en grands bonds dès que l’on s’approche, les wombats nous laissent facilement pénétrer leur périmètre. Je les remercie : ils me permettent ainsi de remporter haut la main le défi australien fixé par une amie (photo à l’appui dans l’album consacré). La nuit tombée, alors que nous bouquinons tranquillement dans notre van, ces messieurs les wombats viennent se gratter le dos contre notre pare-chocs, ce qui a pour effet de secouer tout le van, dans un bruit sourd de frottement. On frôle la crise cardiaque, je cherche une arme pour mettre en fuite le rodeur qui tente de nous scier la carosserie… Bref, le temps que l’on comprenne d’où vient ce vacarme et que l’on ouvre la porte pour mettre en fuite nos agresseurs à quatre pattes, ils sont déjà loin. Je suis sure qu’ils rigolent dans leur moustache.

Nous retrouvons la côte splendide, et avec elle la chaleur. A cette latitude, l’eau est encore un peu frisquette pour se baigner, mais nous pouvons déjà profiter allégrement du soleil. Les plages sont immenses, elles sont régulièrement nommées par leur longueur : « 9 miles beach », « 15 miles beach »… Quels frimeurs, ces Australiens ! Nous avons souvent la chance de nous retrouver seuls sur des kilomètres. A Pebbly Beach cependant, nous sommes contraints de partager notre banc de sable. Pas de problème : nos voisins de plage, de gentils kangourous, ne sont pas trop envahissants. Eux aussi trouvent l’eau trop froide pour se baigner, alors ils nous imitent et se contentent de faire la sieste au soleil. A l’heure du déjeuner, une maman-gourou, son bébé en poche, inverse les rôles et vient nous observer. C’est absolument fantastique, elle s’approche tout près de nous. Dès qu’elle se penche pour brouter un peu d’herbe, nous avons tout le loisir d’observer la petite tête sortir de la poche pour brouter en même temps. Lorsque des perroquets de toutes les couleurs s’invitentr à notre table pour partager notre repas, on se dit qu’une fois de plus, on ne doit pas être loin du jardin d’Eden... Il n’y a que les effrayantes termitières géantes, éparpillées dans la forêt environnante, pour nous rappeler qu’on est encore chez les mortels.

Arrivés à Batemans Bay, à 200km au Sud de Sydney, nous rebroussons chemin et mettons le cap vers le Nord. Après un arrêt en ville pour passer encore un peu de temps en famille et faire nos adieux, nous reprenons la route. Et quelle route : nous partons pour 2700km de côte, en direction de Cairns et de la célèbre grande barrière de corail.

A bientôt, pour la suite du road trip et un grand merci pour vos commentaires chaleureux, qui nous font toujours très plaisir.

Les photos de cet article se trouvent dans l’album "Australie", aux rubriques "Sydney", "Katoomba" (pour les photo des Blue Mountains) et "Batemans Bay" (pour les photos de la partie au Sud de Sydney).

 


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2 réponses

  1. Oui... Bon... Côté défi, je crois que j'aurais été bien plus sadique... C'est douillet dans la poche du kangourou, non ? ;-)))
    Bon en tous cas, je compile comme preuve irréfutable toutes les photos cette chère cigogne, mascotte officielle de l'Alsace, et concocte un vrai "mur" pour la grotte, a faire pâlir tous les concours passés et a venir !
    Bises a vous d'eux !
  2. Allez... Je valide le défi !
    Bises à tous les deux.

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